Le programme de Kadima
Le Maariv révèle aujourd’hui la teneur du programme politique du nouveau parti politique d’Ariel Sharon qui « vient d’être achevé ces derniers jours et sera prochainement soumis à l’approbation du Premier ministre et du groupe parlementaire de Kadima ».
Depuis la création de cette nouvelle formation politique, ajoute le quotidien populaire, « un mystère planait sur sa plate-forme ». A présent, dans le document révélé avant la lettre par le Maariv on peut lire que « la création d’un Etat palestinien est une nécessité et qu’il faut procéder au partage du pays afin de mettre fin au conflit ». « Kadima dit ce qu’on ne veut pas reconnaître au Likoud », ajoute le quotidien, c’est à dire qu’il faut procéder au partage d’Israël : « choisir entre la volonté de permettre aux Juifs de vivre dans tout Eretz Israël et l’existence de l’Etat d’Israël en tant que foyer national juif, nécessite l’abandon d’une partie d’Eretz Israël ».
« L’objectif suprême du gouvernement dirigé par Kadima est de préserver l’existence de l’Etat d’Israël en tant que foyer national sûr du peuple juif en Israël », est-il mentionné dans ce texte « qui est censé différencier Kadima du Likoud et du PTI ». Pour le Maariv, l’élément essentiel est la clause dans laquelle Kadima s’engage à « arrêter le tracé des frontières permanentes ». Le quotidien rappelle une déclaration faite dernièrement par l’un des dirigeants du parti, le député Roni Bar-On, affirmant que « les frontières définitives de l’Etat d’Israël comprendront Jérusalem réunifiée et les grands blocs d’implantations, Ariel, Goush Etsion et Maalei Adoumim ».
Le programme de Kadima préconise donc la création d’un « Etat-nation palestinien indépendant exempt de tout terrorisme » et rappelle son attachement à la Feuille de route, « unique plan diplomatique permettant un véritable progrès en vue d’un accord de paix exhaustif ». Le journal remarque cependant que dans cette plate-forme, « rien n’interdit de nouvelles mesures unilatérales », bien que le Premier ministre ait dernièrement répété que le retrait de la bande de Gaza avait été « une mesure exceptionnelle ».
Par ailleurs, le journal précise que dans la partie concernant les questions intérieures, la plate-forme évoquera la nécessité d’un changement de régime en faveur d’un « régime plus présidentiel ». Des divergences existent à ce sujet au sein du parti d’Ariel Sharon où certains s’opposent à ce que la Knesset se retrouve sans les pouvoirs nécessaires pour faire tomber le Premier ministre et s’opposer aux décisions de son gouvernement.
Ambafrance