L'opération d'Arik Sharon a duré six heures. D'après ce que j'en ai compris tout au long de la nuit, il s'agissait de vider les vaisseaux du cerveau envahis par des caillots de sang. N'étant pas médecin, je ne peux vous donenr de détails plus avant. Il faut préciser que le silence total fut observé toute cette nuit à propos de l'état de santé réel du premier ministre israélien. Les rumeurs les plus folles ont couru les rédaction, mais aucune n'a pu apporter une information sûre et claire.
Une chose semble n"anmoins établie : Arik Sharon a ressenti une vive douleur à la poitrine vers 21.30 juste après le dîner. L'un de ses fils l'a emmené en voiture directement à l'hopital Ein Kerem. Tandis qu'une ambulance équipée prenait le relais de la voiture. On peut légîtimement se demander piourquoi un hélicoptère n'était pas présent aux alentours de sa ferme du Neguev. Il était conscient en entrant à l'hopital. C'est sans doute le voyage en voiture qui a duré une heure qui a accéléré un processus de dégradation cérébrale qui pouvait être évité.
Il serait ridicule d'affirmer qu'Arik Sharon pète la forme, c'est faux. Il est dans un état très grave, le pronostic vital est clairement engagé. cependant, mes médecins ont réussi à éviter le décès, suite logique d'un tel incident, surtout lorsqu'il survient dans les conditions décrites plus haut. Arik Sharon pourra peut-être se remettre de ce nouvel incident, beaucoup plus grave que la première alerte. Mais les séquelles seront importantes. Il est illusoire de penser quil pourra mener son nouveau parti, Kadima, mort-né. Tous les observateurs s'accordent pour dire que Kadima se résumait à Sharon. Aucune structure, aucune plateforme de gouvernement, aucune idée, une coquille vide sans Sharon. A'hud Olmert n'a pas les épaules suffisamment larges pour porter à la victoire Kadima. Dans ces conditions très difficiles où Sharon ET Israël sont chacun engagés dans un processus vital, Bibi Netanyahu semble le mieux placé pour l'emporter, ben qu'Amir Peretz n'ait pas dit son dernier mot. mais la gauche israélienne s'est-elle réellement remise de l'échec de A'hud Barak ? C'est la question à un millions de shekels.
A cette heure, six heures moins cinq, Sharon, après un rapide scanner est revenu en salle d'opération, dans laquelle il est entrée à onze heures hier soir. Il est toujours sous anesthésie générale avec respirateur artificel, seuls les médecins détiennent la clef désormais. Après soixante ans de vie consacrée à son pays, Arik a droit de se reposer.
PS : Il se murmure qu'un médecin français a pris l'avion hier soir et qu'il est soit déjà arrivé, soit sur le point, au chevet du premier ministre israélien.