Sharon hospitalisé

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Les principales questions soulevées par l'hospitalisation d'urgence du Premier ministre israélien Ariel Sharon, mercredi soir 4 janvier pour une hémorragie cérébrale. Il avait déja subi un premier accident vasculaire cérébral qualifié de "léger" le 18 décembre dernier.

- PRECEDENTS
Ariel Sharon, 77 ans, est le Premier ministre israélien en exercice le plus âgé. Mais ce n'est pas la première fois qu'un chef de gouvernement israélien est frappé par un problème de santé.
En 1969, le Premier ministre Levy Eskkol décède durant son mandat. Après un intérim de plusieurs semaines assuré par le vice-Premier ministre Yigal Allon, le Parti travailliste au pouvoir désigne Golda Meir pour le remplacer.
Après l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin en novembre 1995, Shimon Pérès a assuré l'intérim jusqu'aux élections législatives de mai 1996.
Le défunt Menahem Begin a également connu de nombreux problèmes de santé -crises cardiaques, dépression et une attaque cérébrale-lorsqu'il était au pouvoir à la fin des années 70 et au début des années 80. Mais il a poursuivi son mandat, ses collaborateurs cachant parfois son réel état de santé.

- SUCCESSION



En cas d'incapacité du chef du gouvernement israélien, le vice-Premier ministre assure l'intérim pendant une période de 100 jours. Après quoi, le président israélien rencontre les dirigeants politiques du pays et désigne celui considéré comme ayant la meilleure chance de former un gouvernement de coalition.
Dans le gouvernement actuel, c'est à Ehoud Olmert, un proche d'Ariel Sharon, qu'il incombe d'assurer l'intérim. Les pouvoirs de M. Sharon lui ont été transférés mercredi soir. Des élections étant déjà prévues pour le 28 mars, il ne serait pas nécessaire de former un nouveau cabinet.

- ELECTIONS
L'hémorragie cérébrale d'Ariel Sharon ne remet pas en cause pour le moment la tenue des élections législatives prévues le 28 mars. Mais les interrogations sur sa santé pourraient être préjudiciables à son nouveau parti centriste Kadima ("En avant"). La formation fondée en novembre 2005, qui prône un retour aux négociations de paix avec les Palestiniens, repose sur les épaules d'Ariel Sharon.

- SUCCESSEURS POSSIBLES
Kadima regroupe des hommes politiques chevronnés qui ont quitté le Likoud (droite) et le Parti travailliste (centre-gauche).
Si Ariel Sharon ne pouvait se présenter aux élections de mars, plusieurs personnalités pourraient prétendre le remplacer comme la très respectée ministre de la Justice Tzipi Livni, l'ancien Premier ministre travailliste Shimon Pérès, et le vice-Premier ministre Ehoud Olmert. AP

Source A7

ARIEL SHARON DE NOUVEAU OPERE
12:15 06 Janvier 2006


Le directeur de l’hôpital Hadassa, le professeur Shlomo Mor Yossef, a fait savoir à la presse que le Premier ministre Ariel Sharon était entré en salle d'opération suite aux résultats inquiétants du scanner (CT) effectué en fin de matinée. Sa pression intracrânienne a augmenté et une hémorragie se propage à nouveau dans plusieurs parties du cerveau. Toute la famille d'Ariel Sharon se trouve sur place, de même que ses proches collaborateurs.

L'ancien leader travailliste Shimon Pérès, aujourd'hui membre de Kadima, a également confirmé les informations concernant la dégradation de l'état de santé du Premier ministre Ariel Sharon. M. Peres s'est déclaré très inquiet, ajoutant que son entretien avec le chef du gouvernement par intérim Ehoud Olmert avait porté sur les façons de continuer le programme d'Ariel Sharon, dont les bases étaient la lutte contre le terrorisme et la poursuite du processus de paix dans la région.

D'autre part, les deux grand-rabbins d'Israël, Shlomo Amar et Yona Metzger, ont demandé aux Juifs du monde entier d'ajouter ce Shabbat une prière spéciale pour la guérison du Premier ministre Ariel Sharon. Elle devra être récité lors de l'ouverture de l'arche sainte, avant la lecture hebdomadaire de la Thora.

Des spécialistes en neurochirurgie n’hésitent cependant pas à affirmer que les dommages cérébraux risquent d’être irréversibles. Selon un neurochirurgien interrogé par le quotidien Haaretz, «les chances de voir Sharon se réveiller sont presque nulles. Sur la plupart des patients on n’aurait même pas tenté une si longue opération (9 heure –ndr) de chirurgie cérébrale dans les conditions dans lesquelles Sharon est arrivé à l’hôpital.

Toutefois, le professeur Shmouel Shapira, directeur adjoint d’Hadassa, a refusé de confirmer ces informations, affirmant sur les ondes de Galei Tsahal que «ceux qui nourrissent ces rumeurs sont irresponsables. Nous en sommes au stade du soin intensif, nous nous occupons de l’instant présent et pas de prévisions pour l’avenir. Nous sommes loin du stade de la sortie du coma.»

Jeudi soir (05 janvier), le professeur Mor Yossef avait déclaré: «nous ne pourrons tester l’amélioration de la situation qu’après la sortie progressive et contrôlée du Premier ministre du coma artificiel profond dans lequel il est plongé». . AY et DG